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Décès formalités : comment tout prévoir de son vivant

Mettre ses affaires en ordre avant de mourir, beaucoup y pensent sans passer à l’acte. Souscrire un contrat d’assurance obsèques, c’est bien, voir son notaire aussi. Mais préparer les formalités pour son décès, c’est encore mieux. C’est un geste d’amour pour ceux qui restent.

Inventorier les démarches à effectuer

As-tu prévu quelque chose ? La réponse est souvent oui. En réalité, la plupart des «prudents» ont imaginé à la minute près les quelques jours qui suivent leur grand départ, jusqu’aux musiques de la cérémonie et les discours. 
Et pour les formalités ? Les quoi ? 
Si les premiers jours après le décès sont importants, le choc continue pendant des mois après la mort, au gré des démarches à entreprendre, des informations à transmettre, des demandes à faire.
Ce travail, en plein deuil, pour les proches, veuf, veuve, enfants, est source d’angoisse. Peur de ne pas bien faire les choses, crainte d’oublier des papiers, stress de ne pas respecter les délais. Et si vous prépariez le terrain ? 

Par quoi commencer ?

À votre rythme, vous pouvez :

  • Rechercher et trier vos papiers,
  • Classer les dossiers sur tablette ou ordinateur si nécessaire
  • Conserver et mettre en évidence les informations à jour et disponibles, jeter les doublons
  • Lister les contrats bancaires et les polices d’assurances, 
  • Dresser l’inventaire des abonnements divers et variés, pour faciliter leur résiliation et clôture
  • Préparer les accès de vos comptes en ligne (le Bon Coin, Facebook, Instagram, etc.) 
  • Rechercher les titres de propriété, les contrats de placements… 

Quand s’y mettre ?

Quand vous vous sentez prêts, à votre rythme. Profitez d’un temps de repos, de journées pluvieuses. Une fois les papiers triés, classés, rangés, prenez le temps d’en parler aux enfants, petits-enfants ou à une personne de confiance. Gardez bien en vue un dossier « Décès Formalités ». 
C’est un cadeau magnifique à offrir à ses proches. Leur éviter la fastidieuse recherche des documents, des contrats, des adresses, des dizaines d’identifiants et mots de passe.
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Quand préparer sa fin est un art : l’exemple suédois

Le Döstädning qu’est-ce que c’est ? 

« La mort lave tout… Et ne nettoie rien. » Sauf si l’on anticipe. En Suède, on aime le design et la simplicité dans tous les domaines. Le pragmatisme, la sagesse imprègnent la vie… jusqu’à la mort.
Le concept s’appelle « Döstädning », ou l’art de préparer son ultime voyage. Très simplement, c’est la pratique qui consiste à effectuer du tri dans ses affaires, à s’alléger et à distribuer de son vivant, aux êtres chers. Certains en profitent pour organiser une grande fête. L’intérêt, c’est de décider soi-même de garder, de jeter, de partager et surtout, soulager les proches d’avoir à s’en charger. Le deuil est une étape difficile, autant faire en sorte de faciliter la tâche à nos proches le plus possible.
En Suède, on voit ainsi des grands-parents inviter leurs proches pour partager dans la joie leurs collections de vaisselle, les rayons de livres de leur bibliothèque, leurs plantes, leur linge de lit lors de fêtes thématiques.

Comment mettre sa vie en ordre ? 

Commencer par trier ses vêtements par exemple. C’est la préconisation de Margareta Magnusson, l’autrice du livre The Gentle Art of Swedish Death Cleaning traduit en français par «La vie en ordre, L’art de ranger sa vie pour alléger celle des autres». Faire du tri apaise, permet d’y voir plus clair et de faire de la place ! Mme Magnusson propose une méthode simple, applicable par chacun, testée et approuvée.

Une fois les vêtements triés, rangés, distribués, donnés, passez à d’autres objets : vaisselle, livres et même bijoux. 

Offrir des souvenirs de votre vivant

La mode puise dans le passé et les petits-enfants verront peut-être comme des trésors vos habits, tableaux, meubles, photos perdus au fond des placards. Ce sera aussi l’occasion de partager des souvenirs et des symboles. Margareta Magnusson le dit également. 

« Mettre ses affaires en ordre est un ultime geste d’élégance envers ceux qui vous aiment.»

Le Döstädning provoque des moments privilégiés de transmission, un partage de votre vie, de votre mémoire et de vos souvenirs. C’est une occasion de réunir et d’échanger un peu de nostalgie, pourquoi pas même quelques éclats de rire. 

Vendre ou donner le reste

Combien de vidages de maison se terminent en corvée pour la famille, bien loin d’un deuil apaisé et serein, pour les proches?
Dans son livre «Comment j’ai vidé la maison de mes parents», Lydia Flem explique toutes ses tribulations en plein deuil : « J’étais infiniment découragée. Cette maison me submergeait. […] J’héritais, j’aurais aimé recevoir. (…) Comment recevoir des choses que l’on ne vous a pas données ? Comment vider la maison de ses parents sans liquider leur passé, le nôtre ? » 
Tant d’interrogations qui résument la charge mentale imposée indirectement à nos proches à la suite de notre départ, sans oublier le torrent d’émotions provoqué par le deuil. 
Parce que gérer l’après décès n’est pas une formalité pour la famille, en parler et y penser soulage bien plus qu’on ne le croit .

Bibliographie – Décès formalités

À écouter : 

En Suède, le nettoyage de la mort.

À lire : 

Le döstädning ou le grand ménage pré-mortem pour ne laisser que le meilleur de soi à ses enfants

Lydia Flem – Comment j’ai vidé la maison de mes parents – Librairie du XXIe siècle – Le Seuil – 2004

À consulter :

Le site officiel de Margareta Magnusson

Son livre traduit en français : La vie en ordre – éditions Flammarion – 2018

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