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Comment être là pour sa mère au décès de son père ?

Perdre son père, à tout âge, c’est un choc. Lors de la succession d’un père décédé avec une mère vivante, pour elle, la tempête est multiple, entre émotions, succession et ressources.

Comment trouver sa place entre son propre deuil et le veuvage de sa mère ? Comment être là pour votre mère veuve et l’accompagner dans sa nouvelle vie quotidienne ?

Trouver les ressources pour vivre seule

En plus du deuil et de la succession du père décédé, la mère vivante doit gérer seule la réalité quotidienne. Face aux frais du logement (électricité, gaz, téléphone, chauffage), de la voiture, elle dispose d’une source de revenus en moins (parfois la principale !). Ainsi, la famille doit faire face à une baisse du niveau de vie à cause du veuvage. 

À cela s’ajoutent les frais des obsèques et les frais de succession. Autant de raisons de rester vigilants et en alerte sur les droits à faire valoir. Des aides existent, souvent mal connues et complexes à obtenir.

Le contrat d’assurances obsèques

Le défunt avait-il souscrit un contrat d’assurance obsèques ? Émanation des assurances, l’association Agira* vous aide à rechercher l’existence d’un contrat.

Consultez notre calendrier des démarches pour avoir le détail.

Pension de réversion

Sous certaines conditions, toutes les caisses de retraite, principales et complémentaires versent une pension de réversion au survivant d’un couple. 

Consultez « Pension de reversion : tout ce qu’il faut savoir »

Allocation de veuvage

En dessous de 55 ans et selon leurs ressources, les veufs et veuves peuvent aussi recevoir une allocation spécifique, l’allocation veuvage.

Les capitaux décès de l’assurance maladie, des complémentaires et des mutuelles.

Des fonds existent si l’employeur proposait une assurance Prévoyance par exemple, sans compter les capitaux décès de l’assurance maladie.

Les démarches après décès sont souvent longues et compliquées pour faire valoir tous ses droits. Les réclamer demande une énergie que le survivant pourrait consacrer à avancer dans son deuil. En tant que proche, vous pouvez trouver l’accompagnement nécessaire pour prendre en charge ces démarches administratives.

*Association pour la Gestion du Risque en Assurance

Ad Omega vous aide à obtenir les aides et allocations auxquelles vous avez droit. 

Consultez notre offre de services

Succession père décédé mère vivante : les enfants d’abord

Quand la succession est source d’angoisse

Parlons d’héritage maintenant. Lors du décès pour la succession d’un père décédé avec une mère vivante, les enfants passent toujours en premier dans la succession. Même si le conjoint est vivant, la réserve héréditaire est obligatoire.

Sans testament, le conjoint hérite automatiquement au même titre que les enfants, qu’ils les aient eus ensemble ou pas. La veuve peut donc hériter de la totalité de la succession en usufruit ou d’un quart en pleine propriété, selon son choix.

Une fois ceci dit, quelle que soit la situation (y compris avec des parents du défunt vivants par exemple), pour protéger la veuve en particulier sur ces droits sur le logement, nous vous conseillons vivement de prendre rendez-vous très rapidement avec votre notaire.

La loi protège les veuves et veufs

Succession père décédé mère vivante

La loi prévoit une protection minimale dans l’année qui suit le décès : la veuve peut rester gratuitement dans le logement du couple, même s’il appartient au défunt seul. S’ils étaient locataires, la succession lui paie les loyers pendant un an. 

Ceci est la loi, mais pour se prémunir des crispations et éviter d’ajouter l’angoisse de l’inconnu au chagrin, faites ce geste. Accompagner votre maman chez le notaire, ne la laissez pas seule pour vérifier qu’un testament a été déposé ou pas, s’assurer que votre défunt père n’avait pas pris d’autres dispositions.

Sachez aussi qu’une succession coûte en droits fiscaux (droits de succession) et en frais de notaire pour établir les différents actes notariés obligatoires. Les héritiers ont six mois pour déposer la déclaration de succession.

Se faire accompagner pour faire son deuil

Aider le survivant à faire son deuil, c’est aussi l’accompagner, l’écouter ou au contraire respecter son silence. Chacun va à son rythme dans le processus du deuil et pour celle qui a partagé la vie du défunt, c’est parfois très long. 

Certaines restent bloquées longtemps et n’arrivent pas à cheminer vers une solitude sereine. Les proches ne sont pas forcément les mieux placés pour l’accompagner d’ailleurs. Par contre, ils peuvent donner des idées de ressources pour gérer ce moment si important de la vie.

Soutien spirituel

Certaines trouveront naturel de trouver l’accompagnement dans leur communauté spirituelle ou religieuse. 

Soutien psychologique

D’autres trouveront l’énergie d’avancer avec un soutien psychologique de quelques séances avec un thérapeute. Les enfants eux-mêmes en deuil ne sont pas forcément les mieux placés pour passer ce terrible moment de vie. Comment parler de ses peurs, de ses souvenirs de couple à ses enfants ? 

Parfois, ce défaut de parole stoppe le processus et l’on reste bloqué sans pouvoir avancer. 

Les nouveaux accompagnants

succession père décédé mère vivante

D’autres solutions s’offrent alors à vous et les professionnels de l’accompagnement émotionnel se développent. Comme il y a des doulas à la naissance, aujourd’hui des accompagnants à la mort proposent leurs services : les thanadoulas. «Doula» c’est la servante en grec ancien et «thana» la mort. Ces personnes, formées spécifiquement, connaissent parfaitement les étapes du deuil, le processus psychologique  et les tempêtes d’émotions que les survivants traversent. Elles interviennent en fin de vie, pour la personne elle-même et ses proches. Elles accompagnent aussi les deuils difficiles, comme peut l’être celui d’un conjoint avec qui l’on a vécu des dizaines d’années. 

Parler de la mort

Pensez aussi à la formidable association Happy End. Elle est devenue incontournable dans l’accompagnement sur le chemin du deuil. Elle propose des rencontres autour du deuil, pour trouver à qui parler près de chez vous, des témoignages.

L’association comble un vide : celui des discussions autour de la mort et du deuil que l’on n’ose pas aborder avec ses amis et ses proches par peur de déranger. Grâce à des ambassadeurs bénévoles, mais formés, les événements locaux sont des espaces de parole importants pour celles et ceux qui se sentent seul.es avec leur deuil.

Besoin d’aide ? Parlons-en ! Ad Omega met à votre service, méthode et expertise pour récupérer les pensions auxquelles vous avez droit dans les meilleurs délais.

Pour aller plus loin

À consulter :

Bibliographie : 

Mon journal de deuil, par Sarah Dumont, fondatrice de Happy End, préface de Christophe Fauré, éditions Leduc

 

 

 

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